Aurore noir dans la lueur Ces jacyntes grises
Mes derniers membres decharnés dans le ruisseau
Une odeur de mangue exotique Loin des teints
J'etais chez moi et je regardai le journal
Je suis le dément farfelue dans sa prose coloré
Un noeu papillon reanime l'enfance et me fais
Ma société artistique que le conformiste ne
Delire anti conformiste
Je me creverais les yeux pour ne plus voir
Je me creverais les yeux pour ne plus voir l'atrocité du monde
Dans les vastes champs de batailles
Pour oublier les desir inseperés
Et la noirceur des fleurs decharnés
Je creverais ce corps et cette existence
Qui dans le sang de la prose degage son dernier souffle
Lugubre dans les rivieres de cadavres
Les cascades de desarmement
Les veines dechirés
Les gorge mutilés ,decapités dans la cisaille
Les cicatrices oubliés qui restent
La nature morte de chagrin
Je me brulerai les yeux pour ne pas voir ce ciel noir se tirer une balle puis s'effacer
Je me creverai les tympan
Pour ne plus entendre le cris de l'ame violée
L'enfance detruite
L'adulte aigris
Qui glace le sang
Qui le rend gris ou noir
Comme le corbeau agonisant
Dans les champs non loin
Je me brulerai le nez
Pour ne plus sentir putrification
Et l'odeur des odures
Je crirai les oreilles fermés
Je pleurerai caché
Dans l'abime
Dans la cave
Ou le ravin des songes
J'ecrirai avec le sang sombre qui coule hors de mon corps
Sur la société malade qui rend fou les Hommes
J'ecrirai la rage
J'exprimerai le cris
Je dessinerai la laideur
Je chanterai la guerre
Je graverai sur tous les murs
La puissance de ce mal qui me ronge
Qui gronde
Qui m'encombre
Qui me grignote comme un rongeur
Et me nuit comme ce parasite
En cette monotonie royale
Loin de l'egaiement qui n'est que superficielle
Que ces Hommes pronent en légalité
Loin de la beauté ephemere
Qui s'eclipse comme un clandestin
Et ces gens differents dans leur songe
Hors de la société
Que je retrouve en toute serenité
Dans ces rêves lointain
Je les emenerai avec moi
Loin de la richesse et de la normalité
Loin de ces faux gens mesquins se croyant au dessus de tout
Loin de ses murs
Oui je me creverai les yeux
Les tympans
Et je me brulerai le nez
Je me viderai de ce sang
Je mourrai pour un monde exotique et utopiste
Loin de l'hypocrisie royale
Loin de l'homme grossier et de la femme sournoise
J'inventerai le rêve
Car la vie est un cauchemar
J'inventerai le veritable amour
Car celui ci n'est qu'un jeux pitoyable
Je parlerai lorseque le silence sera moins beau
Ou alors je laisserai parler le vide
Mais pour l'instant le monde est laid
Ce monde la
Alors laissez moi detruire ce corps et ces pensées
Alors laissez moi oublier ,rêver ,dormir
M'evader ,m'effacer
Oublier que je suis l'Humain
Car l'Humain est Inhumain